Instaurée par la loi de 1971, la formation professionnelle continue a pris au fil des années des allures de labyrinthe. Et les réformes successives n'ont pour l'heure pas réussi à améliorer le système qui profite plutôt aux grandes entreprises, structurées pour en tirer parti, et aux salariés qui en ont le moins besoin. Pour les TPE et PME, se repérer dans les méandres des dispositifs exige du temps, des connaissances et une farouche volonté de monter en compétence. Du côté des pouvoirs publics, la formation des personnes fragilisées constitue la priorité. L'objectif est de favoriser leur retour à l'emploi et de sécuriser les parcours.
LE CHOIX DE L'ALTERNANCE
Lancé en 2008, le cabinet d'ingénierie et maîtrise d'oeuvre Eneos est spécialisé dans l'efficacité énergétique des bâtiments.
Basée à Bassens, la société qui a ouvert en décembre une filiale à Lausanne emploie une dizaine de personnes.
«Au-delà du travail de veille technologique et réglementaire que nous menons en permanence, la montée en compétence de nos collaborateurs passe par un plan de formation important», note Luc Flye Sainte Marle, son cofondateur et dirigeant.
La société consacre entre 2,7 et 3 % de la masse salariale à ce poste. «Nos collaborateurs ont soif d'apprendre. Toute la difficulté est de concilier le planning de travail avec le plan de formation et d'identifier les bonnes formations», précise Luc Flye Sainte Marie. Eneos mise en parallèle sur l'alternance avec trois salariés recrutés à des niveaux de formations différents (BTS, école de commerce et Ingénieur).
Eco des pays de Savoie N'O8 - 22 Février 2013